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Largement concernés !

« Combien d’entre vous ont été eux-mêmes victimes ou ont assisté à des situations d’urgence ? » a demandé d’emblée Laurent Evano, l’un des deux pompiers du SDIS en charge de la formation.

Malaise vagal, problème respiratoire, accident de la route, crise d’hypoglycémie : en ce 13 août 2025, 80% des présents ont levé la main ! Chacun a ainsi commencé par raconter un souvenir marquant, vécu plus ou moins directement, parfois au sein de sa propre famille. Alors autant dire que le sujet et ses enjeux les ont captés d’emblée.

Pour eux, pas question de jouer les héros tête baissée. Simplement d’être capables, en cas d’urgence, d’analyser efficacement la situation et d’adopter les bons gestes ; tout en pensant prévention. Et avoir peut-être l’occasion d’alléger un traumatisme voire de sauver une vie...

Un programme dense avec beaucoup de cas pratiques

Pendant deux demi-journées (matin et après-midi), les jeunes ont énormément appris et sont sortis outillés sur une quantité de sujets :

• À quels numéros et comment donner l’alerte ?
• Quels premiers gestes adopter si une victime s’étouffe, saigne, si elle est inconsciente, si elle se plaint d’un malaise, d’une brûlure (grave ou simple), d’une plaie (grave ou simple) ou d’un traumatisme (au dos, au cou, à la tête ou à la jambe).

Sur ces sujets, il y a évidemment la théorie et plusieurs choses à savoir. Mais il y a d’abord et surtout la pratique ! Alors pour aider les jeunes à mémoriser les infos et éviter qu’ils ne décrochent pendant ces 7 heures d’enseignement, les deux intervenants ont multiplié les jeux de rôles et les mises en situation avec des mannequins de différentes tailles – nourrissons, enfants, adultes - et dans différentes configurations. De façon ludique et décontractée malgré le sérieux des sujets abordés.

Un sésame bientôt obligatoire

Normalement, la formation PSC est obligatoire en classe de 4^eme ou 3^eme mais par manque de temps ou de moyens, elles n’est pas toujours assurée.

« Pour autant, nous avons voulu anticiper car il est fortement question de faire voter une loi pour rendre ce PSC obligatoire en amont du permis de conduire voire du passage du BAFA. » explique Patrick Dupont, vice-président de l’Odod et responsable de la commission vacances.

« Pour certains métiers comme professeur des écoles, le PSC est d’ores et déjà obligatoire et ce diplôme apportent même des points supplémentaires sur Parcours Sup » a précisé le capitaine Laurent Evano.

Un partenariat sur la prévention santé des jeunes

Invité par le président de l’Odod, Alain Cornille, à assister à la formation de juillet, Célestin Gea, président de la Mutuelle des Douanes, partenaire de cette opération, s’est montré enthousiaste : « Nous menons des actions de prévention santé avec l’Odod depuis de nombreuses années, notamment avec l’intervention d’une troupe de théâtre qui intervient sur des thématiques adaptées. Or j’ai trouvé cette nouvelle formation très dynamique et super interactive. Les jeunes étaient enthousiastes et ont participé activement ! J’espère que nous pourrons reconduire ensemble cette initiative et remercie l’Œuvre des orphelins des douanes pour le formidable accueil qui m’a été réservé à Bilhervé. ».

Premiers maillons de la chaîne

« Pour nous pompiers, ces formations sont essentielles car nous nous adressons aux témoins de situations d’urgence, toujours les premiers maillons de la chaîne. Nous savons que le PSC a déjà contribué à sauver des victimes, notamment des personnes âgées. Et nous avons trouvé les enfants de douaniers particulièrement attentifs et impliqués ! » conclut Dominique Le Métayer, deuxième formateur des pompiers morbihannais associé à l’opération.

Au regard de son succès, il y a de fortes chances que ce dispositif soit reconduit voire étendu. Histoire à suivre…